Une des singularités de ce film est de mettre en scène des soins de conservation de A à Z. C'est un acte rarement montré à l'écran et mon intention avec ces séquences était réellement de faire preuve de réalisme en reproduisant avec la plus grande justesse possible la façon dont le corps humain est alors manipulé.

Pour y parvenir, nous avons mis toutes les chances de notre côtégrâce à la présence d'une véritable thanatopractrice qui a su nous guider lors du tournage. De plus, nous avons également eu la chance de pouvoir tourner ces séquences dans un véritable funérarium ce qui nous a permis d'être en immersion totale.

Mais dans ce film il n'est pas uniquement question de soins de conservation. Véritable fil conducteur de cette histoire, ils nous permettent de voguer de souvenirs en souvenirs et d'assister à la rencontre de Manon et de Vincent lors de la Finale de Coupe du Monde de Football 98. Joie et insouciance créent alors un véritable contraste avec la froideur du funérarium.

Recréer cette euphorie fut un challenge pour notre équipe et nous avons eu la chance de pouvoir tourner dans un véritable bar situé à Compiègne. Là encore, l'immersion fut totale.

Autre gros défi  : mettre en scène la maladie de Manon. Car oui, ce court-métrage nous montre aussi un troisième temporalité lors de laquelle nous voyons le corps de Manon transformé par le cancer.

Cette partie du film fut l'objet d'un important travail de maquillage, sublîmé par le recours aux effets numériques.

Fausse mastectomie et faux crâne ont permis au film d'atteindre un certain réalisme et ont aidé Virginie Hebrant à entrer dans la peau de son personnage.